Fiscalité des flottes automobiles en 2026 : nouveautés et impacts
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Les flottes automobiles sont au cœur des évolutions fiscales et environnementales de 2026. Comprendre ces changements permet d’optimiser la gestion et le coût global des véhicules d’entreprise.
Quelles sont les principales évolutions fiscales pour les flottes automobiles en 2026 ?
La Taxe sur les Véhicules de Société (TVS) a fait ses adieux en 2025, remplacée par deux taxes annuelles : l’une sur les émissions de CO₂, l’autre sur les polluants atmosphériques. Hybrides rechargeables et utilitaires sont désormais intégrés dans le calcul, et la pression monte sur les entreprises pour intégrer des véhicules à faibles émissions dans leur parc.
Pour les pros qui gèrent plus de 100 véhicules, une nouvelle taxe annuelle incitative pourrait, si elle est validée au Parlement, s’appliquer en cas de parc trop “carboné”.
Renouveler sa flotte demande donc de la stratégie : anticiper le durcissement des seuils CO₂, repenser la car policy et intégrer la transition énergétique dans la planification.
Les taxes sur les émissions de CO₂ vont-elles évoluer ?
Oui, et la tendance est loin d’être à l’apaisement. Le seuil de déclenchement de la taxe CO₂ pour les flottes a baissé à 10 g/km en 2025 (contre 15 g/km auparavant). Dès 2027, chaque petit gramme d’émissions sera taxé. Les barèmes WLTP font grimper la facture, et même les hybrides rechargeables se voient rattrapés par le malus au poids.
La gestion de flotte devient donc une affaire d’émissions : choisir des modèles alignés avec les nouveaux seuils permet d’éviter les dérapages financiers, la fiscalité environnementale orientant clairement la stratégie de transition.
Consultez également notre article sur les changements du malus écologique (CO₂ et masse) en 2026.
Fin des aides à l’achat de véhicules : et après ?
Finis la prime à la conversion et le bonus écologique pour les entreprises.
La seule exception : le leasing social et un bonus revu à la baisse, valable pour les véhicules électriques. Pour verdir la flotte, il faut se tourner vers la négociation auprès des constructeurs ou miser sur les offres PRO des opérateurs de mobilité. La transition énergétique ne passe plus par les subventions, mais par l’intelligence de gestion.
Comment la transition vers des véhicules à faibles émissions influence-t-elle la fiscalité ?
Le verdissement des parcs automobiles n’est plus une option, c’est un levier économique aussi bien qu’écologique. Les fiscalités annuelles favorisent clairement les véhicules à très faibles émissions (moins de 50 g CO₂/km), et les grands parcs qui tardent à se transformer risquent d’être pénalisés.
Quels avantages fiscaux conservent les véhicules électriques et hybrides ?
L’électrique garde la vedette :
- Exonérations de taxe sur les polluants
- Plafonds d’amortissement plus élevés
- TVA récupérable sur les utilitaires
- Possibilité d’amortir la batterie séparément
Les hybrides, eux, voient leur abattement au malus masse rétrécir (200 kg pour les rechargeables, 100 kg pour les non rechargeables).
Comparé aux véhicules thermiques, la fiscalité tourne nettement à l’avantage de la mobilité “propre”, et la tendance se renforcera en 2026 malgré la réduction voire la fin des aides actuellement en vigueur.
En quoi les zones à faibles émissions (ZFE) modifient-elles la gestion des flottes ?
Les zones à faibles émissions (ZFE) rebattent les cartes dans plus de 20 grandes villes françaises. Crit’Air obligatoire, restrictions pour les diesels et thermiques anciennes : impossible de s’affranchir d’une gestion micronisée des renouvellements et de l’adaptation des véhicules aux besoins réels des collaborateurs.
Les bonnes pratiques : mixer les modes de mobilité, adapter ses renouvellements, renforcer le suivi réglementaire pour éviter les sanctions.
Quelles règles fiscales s’appliquent aujourd’hui aux flottes d’entreprise ?
Avantages en nature (ou « AEN ») : en 2025, ils étaient calculés sur la base de 15% du coût d’achat du véhicule, ou 10% pour les voitures de plus de cinq ans. Pour les locations, on retient 50% du coût global annuel (location, assurance, entretien).
Quant aux taxes d’immatriculation, leur calcul dépend du type de véhicule, du mode d’acquisition (achat ou location), et peut varier selon la région : l’optimisation passe aussi par le choix du département d’immatriculation pour les flottes en location longue durée.
Dans quels cas la TVA sur les véhicules et leurs frais est-elle déductible ?
La TVA est récupérable sur les véhicules utilitaires, industriels et agricoles, ainsi que sur ceux destinés au transport de salariés. Pour l’usage mixte professionnel/personnel, la récupération dépend de la nature du véhicule et de l’utilisation effective ; vigilance requise pour les voitures à sièges arrière.
Sur les carburants et frais, les règles diffèrent selon le type de véhicule, la motorisation et l’utilisation (essence, diesel, électrique…).
L’achat de badges de télépéage a-t-il un impact sur la fiscalité et la gestion comptable des flottes ?
Oui : la TVA sur les frais de télépéage est déductible, et la facturation centralisée simplifie la gestion comptable. Pour les offres PRO télépéage, le suivi des coûts s'affine, permettant un meilleur contrôle du TCO (coût total de possession). Il s’agit donc d’un vrai levier d’efficacité pour les gestionnaires de flotte.
En 2026, la fiscalité automobile s’oriente vers la transition écologique et la transparence des coûts. Une gestion de flotte optimisée, associée à des produits comme les badges télépéages professionnels, devient un levier d’efficacité fiscale au quotidien.
- Qu’est-ce qu’une ZFE et qui est concerné ?
Zone à faibles émissions, imposant des règles strictes sur le type de véhicules autorisés à circuler dans les grandes métropoles. Flottes concernées, entreprises, collectivités : tout le monde doit surveiller sa compatibilité Crit’Air.
- Les vignettes Crit’Air sont-elles toujours obligatoires ?
Oui : elles restent nécessaires pour circuler en ZFE, avec des niveaux d’accès différents selon la classe du véhicule et sa période de mise en circulation.
- Le coût d’un badge de télépéage est-il déductible fiscalement ?
Oui, la TVA sur le télépéage est déductible pour les entreprises — attention à intégrer cette dépense dans la gestion globale du TCO.
- Les frais de télépéage doivent-ils être comptabilisés comme charges de fonctionnement ?
Absolument : ces dépenses entrent dans les charges usuelles de gestion de flotte, profitant de la simplification apportée par la facturation centralisée.
- Comment gérer la TVA sur les trajets à usage mixte ?
Il faut distinguer l’usage effectif professionnel/personnel : la récupération de la TVA n’est possible que sur la part professionnelle, avec des règles spécifiques selon la nature du véhicule et sa motorisation.

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