Malus écologique 2026 : taxes et barèmes clés

Destiné à pénaliser les véhicules les plus polluants, le malus écologique pousse les automobilistes à choisir des modèles plus verts, encouragés par les aides à l’achat de voitures électriques. Découvrez ce qui change en 2026 et comment éviter la surtaxe à l’achat ou l’importation d’un véhicule en première immatriculation.

Le malus écologique est une taxe que l’État français impose à l’immatriculation d’un véhicule neuf (ou importé) lorsque celui-ci dépasse certains seuils d’émissions de CO₂ et/ou de poids.

Le but étant d’encourager l’achat de véhicules moins polluants, et faire payer un “supplément” aux modèles qui ont un impact environnemental négatif. Concrètement, l’acheteur ou l’importateur s’acquitte de ce malus lors de la première immatriculation.

Ce mécanisme devient aujourd’hui un paramètre essentiel dans le coût total d’un véhicule.

Les différences entres les malus CO₂ et masse sont les suivants :

• Le malus CO₂ (émissions de gaz à effet de serre) cible la pollution directe (g/km).
• Le malus masse cible le véhicule en lui-même : un véhicule lourd consomme davantage de carburant et émet donc davantage de CO₂.
• Un véhicule peut être modéré en émissions de CO₂ mais être lourd, ce qui donne lieu à un malus masse élevé. À l’inverse, un véhicule léger mais rejetant beaucoup de CO₂ (voitures sportives) aura un malus CO₂ très élevé.
• Le cumul est plafonné, mais chaque malus doit être calculé séparément.

En 2026, le plafond forfaitaire que vous êtes susceptibles de payer s’élève à 80 000€.

En effet, bien que les montants planchers des malus CO₂ et masse soient tous deux importants, la loi prévoit néanmoins un montant plancher du malus écologique dans son ensemble ; ce montant plancher augmente de 10 000€ par an et s’élèvera donc à 90 000€ pour l’année 2027.

Les véhicules concernés sont les véhicules particuliers de catégorie M1 (voitures particulières) immatriculés pour la première fois en France (ou importés).

On distingue deux types de malus :

• Le malus CO₂, en fonction des grammes de CO₂ émis par kilomètre.
• Le malus masse, basé sur la « masse en ordre de marche » du véhicule (poids vide plus équipement).

Voici les barèmes utilisés pour déterminer le montant de ces malus :

• Pour le malus CO₂ : dès que l’émission dépasse un certain seuil (108 g/km à partir du 1er janvier 2026), un tarif s’applique pour chaque gramme supplémentaire.

Retrouvez le barème CO₂ complet sur legifrance.gouv.fr.

• Pour le malus masse : le barème fonctionne sur le même principe croissant.

Le malus écologique s’applique à tous les véhicules neufs (quatre roues) immatriculés en France, y compris ceux importés de l’étranger.

Les principaux concernés sont :

• Les SUV thermiques (essence et diesel)
• Les voitures sportives ou puissantes
• Certains breaks familiaux

Sont exemptés :

• Les véhicules électriques
• Les véhicules hybrides rechargeables qui émettent moins de 50 g de CO₂ par kilomètre
• Les véhicules adaptés aux personnes handicapées et à mobilité réduite (PMR)

Le paiement se fait au moment de la demande de carte grise (immatriculation) pour le véhicule concerné. La taxe peut donc être réglée par le concessionnaire ou par l’acheteur.

Pour les véhicules importés ou transformés, des règles s’appliquent en fonction de l’année de première immatriculation et des éventuels abattements.

Quelques situations permettent de réduire ou de supprimer le malus :

• Les véhicules 100% électriques ou à hydrogène sont généralement exonérés du malus CO₂, voire du malus masse.
• Les hybrides rechargeables bénéficient parfois d’abattements (réduction du malus masse si l’autonomie électrique est suffisante), bien que cet abattement soit revu à la baisse chaque année.
• Les familles nombreuses (trois enfants ou plus) peuvent obtenir un abattement de 20 g/km sur les émissions CO₂ et 200 kg sur le poids, à condition que le véhicule dispose d’au moins cinq places.
• Les véhicules aménagés pour les PMR sont exonérés du malus masse.

Pour alléger l’addition liée au malus écologique, vous pouvez :

• Viser un véhicule dont les émissions sont inférieures ou égales au seuil déclencheur (108 g/km en 2026).
• Éviter un véhicule très lourd (poids élevé = malus masse élevé).
• Choisir un hybride rechargeable avec une autonomie électrique supérieure à 50 km pour bénéficier d’abattements fiscaux.
• Vérifier votre éligibilité à l’abattement masse/CO₂ pour les familles ayant au moins trois enfants à charge.
• Anticiper le malus dans le coût global de possession (coût d’achat + malus + usage) si vous êtes chef d’entreprise.
• Penser « à long terme » : ces seuils durcissent avec les années. Par conséquent, ce qui est acceptable aujourd’hui peut coûter beaucoup plus demain.

Plusieurs impacts sur le marché sont à prévoir : les véhicules polluants ou très lourds d’occasion risquent d’être moins attractifs ou de subir une décote plus forte, ce qui pourrait susciter l’intérêt des consommateurs sur des véhicules jusqu’ici « délaissés » du grand public.

En effet, jusqu’à présent, seuls les véhicules neufs (ou importés) qui nécessitent une première immatriculation étaient concernés. Mais à partir du 1er janvier 2026, certains véhicules d’occasion immatriculés après 2015, et non soumis au malus à leur 1ère immatriculation, devront s’acquitter d’un malus “rétroactif”.

Lorsque le véhicule a été immatriculé à l’étranger pour la première fois, puis importé en France :

• On applique le barème de l’année de 1ère immatriculation à l’étranger.
• Pour le malus masse, un « abattement d’âge » peut s’appliquer : plus le véhicule est ancien, plus l’abattement est important.

Donc, importer un véhicule performant mais déjà ancien peut réduire le malus écologique.

Le tableau suivant est un tableau de décote. Il indique le pourcentage d’abattement forfaitaire sur le malus écologique d’un véhicule d’occasion en fonction de son âge.

Pour aller plus loin, consultez le tableau des coefficients forfaitaires de décote complet.

Pour une entreprise qui achète ou loue des véhicules :

• Le malus s’applique de la même manière que pour les particuliers (CO₂ + masse).
• Il faut intégrer ce coût dans la stratégie de flotte (choix des véhicules, amortissement, coût total).
• Le plafond du malus est fixé à 80 000 € pour l’année 2026 et s’élèvera à 90 000 € en 2027.
• Une flotte “ancienne génération” (SUV thermiques) devient financièrement risquée.

En clair, essayez de privilégier les véhicules à faible émission pour limiter votre facture fiscale.

Pour 2027, la loi dispose que :

• Le barème tarifaire sur les émissions de CO₂ sera déclenché à partir de 103g/km (contre 108g/km en 2026).
• Le barème masse restera identique à celui de 2026.
• Le barème de puissance administrative  démarrera à 500€ pour trois chevaux fiscaux.

Voici d’ailleurs le barème fiscal pour la puissance administrative sur l’année 2026 :